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mardi 19 novembre 2013

Le diable dans la ville blanche d'Erik Larson

Un homme construit le paradis sur Terre, l'autre y fait régner l'enfer. 1893: l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les Etats-Unis de montrer leur puissance au reste du monde. Au cœur de cet événement sans précédent, le célèbre architecte Daniel H Burnham, créateur du premier gratte-ciel, à qui revient la tâche de créer une cité de rêve, la Ville blanche. On attend près de 30 millions de visiteurs, de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Houdini, Frank Lloyd Wright ou Thomas Edison. Mais, dans l'ombre de l'Exposition, une autre figure accomplit de bien plus noirs desseins : H H Holmes, un jeune médecin apparemment bien sous tous rapports, en réalité l'un des tueurs en série les plus terrifiants de l'histoire du crime, sur la piste duquel se pressent un inspecteur d'une incroyable ténacité et une étrange association, le Whitechapel Club. Vendu à plus d'un million d'exemplaires outre-Atlantique, bientôt porté à l'écran avec Leonardo DiCaprio, ce document exceptionnel bénéficie d'une construction et d'un sens de l'intrigue dignes des plus grands auteurs de thrillers. Une formidable histoire où l'on constatera, une fois de plus, que la réalité dépasse toujours la fiction.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Pierre M.) :
La ville blanche c'est l'exposition universelle de Chicago, projet fou, jugé irréalisable, porté à bout de bras par un homme : Daniel H Burnham.
Le diable c'est Herman Webster Mudgett alias Henry Howard Holmes, serial-killer le plus prolifique de son temps et maître manipulateur.
L'ouvrage se divise littéralement en deux, un chapitre sur deux consacré à l'exposition en alternance avec le récit des méfaits de H.H. Holmes.
Posé sur des bases réelles très documentées, l'auteur se permet de romancer les espaces vides, les aspects humains, laissés entre les faits historiques avérés.
Si la vie de Holmes ne manque pas de d'intéresser (les stratagèmes déployés par cet homme pour dissimuler ses activités sont proprement hallucinants), les aléas de la construction et mise en œuvre de l'exposition finissent par s'engluer dans les tonnes de détails documentaires fournis par l'auteur (explications techniques sur l'architecture, statistiques de fréquentation...).
Les deux parties du roman n'ont aucun rapport direct, la naissance de la ville blanche sert surtout à conceptualiser la partie sur Holmes, et à comprendre comment cet homme a put tuer plus d'une centaine de personne sans jamais être inquiété.
Une bonne lecture, qui permet de mieux cerné l'esprit d'une époque à la fois si proche et si lointaine.
Note : 13/20

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