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jeudi 28 novembre 2013

Ecrit en lettres de sang de Sharon Bolton

A Londres, soir du 31 août. En regagnant sa voiture, la jeune policière Lacey Flint découvre une femme lacérée de coups de couteau, qui finira par mourir dans ses bras. Quelques heures plus tard, une journaliste reçoit une étrange lettre anonyme rappelant celles qu'envoyait Jack l'Eventreur aux journaux. Lorsqu'un deuxième meurtre a lieu, les ressemblances ne font plus aucun doute pour Lacey : l'assassin utilise le même mode opératoire et frappe les mêmes jours de l'année que son maître à penser. Mais pourquoi s'acharner sur des mères au foyer sans lien entre elles ? Tandis que l'enquête avance, des pans du passé de Lacey refont surface et semblent la relier au tueur. Cela n'échappe pas au commandant Joesbury, qui exaspère la jeune femme au plus haut point, l'attire, et la soupçonne aussi.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Sylvie D.) :


A Londres, une jeune femme policière découvre, en retournant à sa voiture, une femme en sang qui meure dans ses bras. La femme a été éventrée et la carotide tranchée. C'est le premier de plusieurs meurtres.
La suite des événements l'amène à comparer les meurtres à ceux de Jack l'éventreur. D'autant que dans sa jeunesse, elle s'est passionnée pour ce personnage. Elle connaît le nom des victimes, les dates des meurtres et la façon dont elles sont mortes. Elle est donc détachée de son commissariat pour intégrer l'équipe en charge de l'enquête.

Entre les paragraphes, son insérés des petits paragraphes nous relatant des faits s'étant passé onze ans plus tôt, sans que l'on puisse les relier à l'histoire actuelle. 

De plus, le comportement de cette policière devient de plus en plus étrange. 
Ce n'est vraiment qu'à la fin du livre que l'on voit tous ces morceaux de puzzle s'imbriquer. 





mardi 19 novembre 2013

Tel aviv suspect de Liad Shoham

Dans un quartier sans histoire de Tel-Aviv, le viol d'une jeune fille met la police en émoi. Pas d'indices, pas de témoins, pas de suspects. Le père de la victime décide de mener sa propre enquête, jusqu'à identifier Ziv Névo comme le coupable. L'affaire serait sur le point d'être classée, sans les doutes du vieil inspecteur Élie Nahoum.
Pourquoi Névo refuse-t-il de s'exprimer ? Qui veut-il protéger par son silence ? Le père aurait-il pu forcer sa fille à accuser un innocent ?
Entre le policier et le suspect commence un duel sous haute tension, qui va attirer dans son ballet de faux-semblants un jeune avocat idéaliste, le bras droit d'un boss de la mafia et un reporter prêt à tout pour décrocher le scoop de sa vie.
Quand un deuxième viol est commis, la quête de la vérité devient une affaire de vie ou de m
ort...

Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Polar qui aurait pu se dérouler n'importe où. Très peu, voire pas de descriptions des lieux, de la vie locale. C'est dommage quand on veut se plonger dans l'intrigue, de ne pas savoir où l'on est.
Cela est compensé par des portraits de personnages. Policiers, juges, avocats, médias, mafiosi locaux et sa cohorte d'hommes de mains plus ou moins écervelés,...
Il en reste que ce polar nous emmène à l'intérieur d'un système dans lequel il est plus simple et plus prudent d'accepter une inculpation pour un acte qu'on a pas commis plutôt que de prouver son innocence.
Pas d'hémoglobine mais un viol dans une rue qui, sans indice ni témoin, se retourne contre un suspect qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Mais que faisait-il alors dans cette rue en plein milieu de la nuit ? La machine se met en route sur les dires de témoins qui n'ont rien vu et des preuves induites de force à la victime qui se laisse manipuler.
Se lit facilement. Assez agréable sans être, cependant, aussi enthousiaste que la critique de la jaquette... Il faut bien faire vendre...
Note : 12/20

Une certaine vérité de David Corbett

1994. Jude McManus a 17 ans lorsque son père, un flic de Chicago, meurt dans des circonstances mystérieuses. Son cadavre est retrouvé dans les eaux d’un lac alors qu’il vient d’être accusé de corruption avec ses deux collègues, Bill Malvasio et Phil Stroke. Suicide pour échapper au scandale ? Noyade accidentelle ? L’affaire ne sera jamais résolue. Jude décide de fuir la ville et s’engage dans l’armée. 2004. République du Salvador. Dans un pays rongé par la pauvreté, la corruption et le crime, Jude McManus retrouve par hasard Bill Malvasio. Installé au Salvador pour échapper à la justice de son pays, celui-ci demande à Jude de retourner à Chicago pour retrouver Phil Stroke. Toujours hanté par la disparition et les péchés de son père, Jude y voit l’occasion de faire toute la vérité sur le passé. Mais, comme l’a justement écrit Oscar Wilde, la vérité est rarement pure et jamais simple, et Jude va vite se retrouver aux prises avec une affaire d’État.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Un thriller qui nous plonge dans le monde de la corruption et des trafics d'enfants, et de la guerre des gangs au Salvador avec la bénédiction des États-Unis...
Jude Mcmanus qui a quitté sa famille pour s'engager dans l'armée se retrouve plusieurs années plus tard au Salvador, travaillant pour une compagnie américaine qui entretien les puits aquifères et chargé de la protection rapprochée d'un ingénieur Hydrologue américain pour le compte d'une usine locale de production de sodas. Il retrouve des anciens partenaires de son père, flics de Chicago accusés de corruption.
Jude veut en profiter pour faire le point sur le passé et la mort de son père : accidentelle ou suicide de pour échapper aux accusation ?
On se retrouve dans une affaire d'état, de profits dans lequel le gouvernement local et agences de sécurité gouvernementales américaines se fichent royalement de l'environnement et des conséquences sur la population qui est déjà dans un état de pauvreté proche de celui de Haïti.
Super.
Note : 16/20

Homicides multiples dans un hôtel miteux des bords de Loire de L.C. Tyler

Ethelred Tressider, obscur auteur de polars, ne fait rien comme tout le monde. Sa crise de la quarantaine, par exemple. Quand un homme ordinaire s’achète une Harley-Davidson, fonde un groupe de heavy metal ou trouve le chemin de Dieu, Ethelred, lui, a préféré disparaître en abandonnant tout derrière lui. C’était compter sans son agent, la terrible Elsie Thirkettle, qui, lancée sur ses traces, ne tarde pas à le retrouver dans une auberge miteuse des bords de Loire, peuplée de quelques philatélistes réunis pour la foire aux timbres du village. Alors que tous deux s’apprêtent à repartir pour l’Angleterre, un de ces collectionneurs obsessionnels a la mauvaise idée de se faire assassiner. Tous les hôtes étant assignés à résidence, nos protagonistes vont en profiter, faute de mieux, pour mettre leur sagacité à l’épreuve. Lorsque deux autres clients sont retrouvés morts, Elsie et Ethelred, dont le séjour commence dangereusement à ressembler à un roman de leur auteur favori, Agatha Christie, vont redoubler d’enthousiasme. Auront-ils enfin l’opportunité dont ils rêvent depuis toujours de réunir tous les suspects d'une affaire dans un grand salon afin de leur révéler le nom du coupable?
Avis d'un membre du club Rouletabille ( Maryse W.) :
Un agréable moment de lecture. On se laisse facilement emporter par ce polar au scénario original et humoristique. On y trouve même des références à Agatha Christie. Où êtes-vous Miss Marple ?
Rien que le titre à rallonge nous questionne et donne envie de lire.
Un polar à l'anglaise, plein d'impertinence.
On est loin des polars sombres des auteurs nordiques et autres Grangé.
Agréable surprise. Une découverte pour le second roman de cet auteur.
Le premier avait un titre tout aussi accrocheur : Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage...
Note : 14/20

Avis d'obsèques de Michel Embareck

Un matin d'automne, dans une ville de province, le corps de Fabrice Kerbrian du Rescouet, alias « Fabulous Fab », est retrouvé en bordure d'un jardin public. L'autopsie révèle qu'il a été abattu à bout portant d'une balle derrière la tête. Fait étonnant, l'arme utilisée par l'assassin est un pistolet japonais datant des années 1940.
Pour quelles raisons cet héritier d'un empire de presse régionale - au bord de la faillite - a-t-il été tué ? Et par qui ? Un mari jaloux - l'homme était coureur -, des investisseurs mécontents ? Ou un fantôme du passé au courant de quelques lourds secrets de la famille Kerbrian du Rescouet ? Sous la pression d'un procureur carriériste, les policiers de la PJ explorent de multiples pistes.
En même temps, Victor Boudreaux, l'ancien lanceur de marteau devenu détective privé, enquête sur un trafic d’œuvres d'art volées dans les églises. Ce faisant, il dérange le microcosme local, qui n'aime pas les vagues. D'autant que se profilent les élections municipale
s...
Avis d'un membre du club Rouletabille ( Maryse W.) :
Une intrigue confuse et des passages qui se perdent en longueurs .
Un vocabulaire argotique à la San Antonio.
Bof. Je n'ai ps accroché.
Note : 11/20

L'heure du chacal de Bernhard Jaumonn

Windhoek, Namibie au mois de janvier. La saison des pluies tarde à venir et le pays tout entier courbe l’échine sous la chaleur et la sécheresse. Dans le quartier riche de Ludwigsdorf, un homme – blanc – qui arrose ses citronniers à la tombée de la nuit, est abattu à l’AK-47, à travers les barbelés électrifiés de sa propriété. C’est le premier d’une série de meurtres à travers le pays. Les victimes, des blancs riches, tous liés à une affaire politique vieille de 20 ans : l’assassinat de Anton Lubowski dans les heures sombres de la fin de l’Apartheid. La détective en charge de l’enquête, Clemencia Garises est un produit de la « nouvelle » Namibie : noire, originaire d’un quartier pauvre, elle a pu étudier grâce à une bourse. Des exactions de l’Apartheid et du combat pour l’indépendance de la Namibie, elle ne connait que les histoires qu’on lui a racontées. Un polar engagé, qui tourne autour de la mort politique de la Namibie, et qui pose les questions universelles sur la vérité, la culpabilité et la morale.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
L'auteur s'est appuyé sur un fait historique. Anton Lubowski, avocat de la bourgeoisie blanche qui a choisi de soutenir la lutte pour l'indépendance de la Namibie et la fin de la discrimination raciale a été assassiné (ses assassins supposés n'ont jamais été condamnés).
Même si l'apartheid est supprimé au niveau de l’état, le racisme n'en demeure pas moins solidement ancré dans la société. Dans ce cadre historique, une vengeance, une inspectrice noire, une famille de bras cassés, et la pluie qui se fait attendre entre la Namibie et l'Afrique du Sud. Des meurtres ciblés; une chasse à l'homme.
Les personnages se promènent sur des centaines voire des milliers de kilomètres à la recherche du meurtrier qui poursuit sa logique. Les cadavres sont-ils liés à cette ancienne affaire ? Faut-il rouvrir le dossier et essayer d'expliquer ce qui aurait pu se passer autour de cette affaire. La hiérarchie est toujours prudente lorsqu'il s'agit d'une affaire sensible. Cela engage l'auteur, comme il le précise lui-même. Ce n'est plus la réalité historique du moment et même si cela rouvre de vieilles blessures, ce roman pourrait remettre à l'ordre du jour cette affaire encore non-élucidée.
Note : 15/20

Nocturne de Richard Montanari

1er novembre 1990. Alors qu'elle vient de triompher dans son interprétation du Carnaval des animaux, de Camille Saint-Saëns, la violoncelliste Christa-Marie Schönburg est retrouvée dans sa magnifique demeure de Chestnut Hill, à Philadelphie, près du corps de son psychiatre, le docteur Gabriel Thorne. Dans la pièce, éclairée aux chandelles, résonne le Nocturne en sol majeur de Chopin, la musicienne est à son instrument, les cordes et l'archet ruisselant du sang de sa victime. Une image que Kevin Byrne, dont c'est la première affaire, n'oubliera jamais. 

1er novembre 2010. Le cadavre mutilé d'un homme est retrouvé dans l'un des quartiers les plus pauvres de Philadelphie. Chargés de l'affaire, Byrne et Balzano découvrent que les lieux du crime ont déjà été le théâtre d'un fait divers macabre : huit ans plus tôt, une jeune femme de 19 ans y a été brutalement assassinée, l'affaire n'a jamais été résolue. Coïncidence ? Quand une seconde victime est retrouvée dans un lieu tout aussi marqué par le passé, aucun doute n'est permis : un tueur en série est en train d'exécuter un plan très précis. Plan macabre au cœur duquel se trouve la violoncelliste dont la musique funèbre hante depuis vingt ans l'esprit de 
Byrne.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Simone H.) :
D'un côté des personnages attachants et un rythme soutenu, mais d'un autre côté un début "gore" donnant envie de refermer le livre et trop d'invraisemblances dans le "fond".
Note : 12/20

Avis d'un membre du club Rouletabille ( Brigitte M.) :

Trop long pour entrer dans l'intrigue, trop de pistes à suivre, on se perd entre l'histoire personnelle des inspecteurs, les différents meurtres, les pensées du tueur, les flash-back, bref je me suis ennuyée pendant les deux tiers du livre mais je ne l'ai plus lâché sur la dernière partie.
La fin est un peu décevante et le livre n'es pas toujours bien écrit ou bien traduit.

Note : 11/20

Descente en enfer de Preston & Child

Après que sa femme, Hélène, est enlevée sous ses yeux, l'agent spécial Pendergast, du FBI, se lance à la poursuite des ravisseurs, les pourchassant à travers les États-Unis jusqu'à Mexico. Mais là, ils lui échappent et Pendergast, brisé, rentre à New York pour s'enfermer dans son appartement, refusant tout contact avec le reste du monde.
C'est son fidèle ami, D'Agosta, qui vient le sortir de sa retraite. Il a besoin de son aide pour résoudre une série de meurtres étranges commis dans plusieurs hôtels de Manhattan. Le coupable ? Un garçon qui semble doué de capacités psychiques hors du commun, au point d'échapper chaque fois à la police de manière inouïe.
Pendergast découvre bien vite que les meurtres sont en fait un message des ravisseurs d'Hélène. Pourquoi ? La réponse se trouve au plus profond d'une forêt d'Amérique du Sud, où Pendergast affrontera un ennemi redoutable. Un vieux démon qu'il avait déjà combatt
u...
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Je n'ai pas tout compris dans cette histoire abracadabrantesque. De plus, il faut absolument avoir lu les précédents romans pour s'y retrouver (et il y en a onze)... Bon courage. Deux éléments qui font que ce "polar fantastique"; qui a du mal à tenir la route tant il faut, à tout prix, que les éléments concordent par n'importe quel moyen, m'a pris un mois pour le lire.
C'est dire l'intérêt que je lui porte..; Que de temps précieux perdu à le lire jusqu'à la dernière page...
Un inspecteur multimillionnaire voire plus, qui ne travaille au FBI que pour 1$ par an. Un super héros qui s'en sort mieux qu'Indiana Jones. Une apprentie policière qui n'est là que pour faire des pages supplémentaires, des jumeaux, de l'eugénisme, des nazis, une morte qui n'était pas morte morte (puisque pas totalement dévorée par un lion ; voir les ouvrages précédents) malgré les apparences mais qui finalement va mourir, des fils qui sortent d'expériences douteuses, un meurtrier doué de sens supplémentaires et invincible ( ça m'étonnerait pas qu'il réapparaisse dans le prochain roman...), des méchants qui ne sont là que pour mourir sous les coups de notre super inspecteur Pendergast dont les demeures et la super Rolls sont dignes de Batman...
(Révélations)
J'oubliais un séjour au Brésil qui avec l'aide d'un volcan, va anéantir toute une bande de docteurs fous et de nazis ; ah zut, j'ai dévoilé une partie de l'intrigue ! Mais de toute façon n'importe qui l'aurait deviné 100 pages à l'avance.
(Fin des révélations)
Bref, s'y mettre à deux pour écrire ça... J'avais lu le précédent (un cadeau) et maintenant ce nouveau tome issu de l'office : j'en ai ma dose.
Le seul livre de ces auteurs qui tienne la route, lu il y a dix ans, c'est Le piège de l'architecte (emprunté à l'époque à la bibliothèque Condorcet). Et c'est toujours fantastique.Mais pas de suite et c'est mieux écrit. Les autres n'ont pas, pour ma part, leur place dans le rayon polar/thriller de la ludothèque.
Pourtant, les critiques de certains lecteurs sont presque élogieuses, il ne faut pas être difficile.
Extrait :
"Le sujet est brûlant, on est pris dedans à 200%; on vibre pour Pendergast, on souffre avec lui, on partage sa peine, on est soulagé à la fin et on rentre en déprime en attendant de nouvelles aventures..."
Un roman de gare. Même pas, car avec ça on ne risque pas de rater son train.
Note : 5/20

Aux prises avec la mort de Peter James

Ce matin-là, Carly Chase est encore un peu grisée après les excès de la veille. En retard à son rendez-vous, elle roule vite. Quand un vélo surgit devant elle, elle n'a pas le temps de réagir : c'est l'accident. Une collision dramatique impliquant également un van et un camion. Le jeune cycliste, étudiant à l'université de Brighton, n'en réchappera pas.
D'abord traumatisée et en proie à un terrible sentiment de culpabilité, Carly est bientôt terrassée par la peur. Et pour cause : les deux autres conducteurs responsables de l'accident ont été retrouvés sauvagement assassinés. Aucun doute, le meurtrier crie vengeance et ne s'arrêtera qu'une fois sa mission menée à bien. Autrement dit : Carly est la prochaine sur la liste. Et d'ailleurs, le tueur n'est pas loin, il l'observe, l'attend, se prépare... Le commissaire Roy Grâce n'a qu'une angoisse : arriver trop tar
d.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Un roman noir prenant jusqu'à la fin, avec des lieux, des événements et des scènes bien renseignés et bien détaillés.
Tout commence par un étudiant américain dans une université anglaise qui un matin se retrouve en retard et , avec son vélo, semble oublier qu'ici, on roule à gauche... La suite s'enchaîne...Les personnages ne sont pas en manque;entre une femme alcoolique et son mari désœuvré au sein d'une famille de mafieux, un tueur énigmatique, une mère de famille avocate dans de sales draps, une équipe de flics qui, malgré leur nombre important, ne pose pas de problèmes pour s'y retrouver.
Un final pour conclure l'ensemble qui ne laisse pas indifférent.
Note : 16/20

Petits meurtres chez ces gens-là de Dulle Griet

17 novembre 2011. L'architecte Arnaud Vandenbroeck quitte la prison de Lantin au terme de quinze ans de réclusion, pour un inceste qu'il a toujours contesté.
18 novembre. Serge Zwanze, ex-inspecteur de police de Bruxelles, aujourd'hui en pleine déroute, se recueille devant la tombe de sa femme. Il ne s'est jamais remis de sa mort. Accidentelle ?
19 novembre. L'inspecteur Lilas Klaus, jeune flic rebelle, est investie de l'enquête sur l'assassinat du juge Lannoye, celui-là même qui a envoyé Vandenbroeck en prison.

Il faudra sept jours et quatre cadavres de plus pour que les inspecteurs Klaus et Zwanze trouvent le fin mot de cette histoire belge et ténébreuse, entre imbroglio familial, crimes en série et piste maçonnique, le tout sur fond de crise entre Flamands et Wallons.
Bienve
nue chez les Belges !


Avis d'un membre du club Rouletabille (Pierre M.) :

Autant le dire tout de suite l'intrigue de ce roman ne présente qu'un intérêt limité. Sans être mauvaise, elle met en scène une galerie de personnages relativement stéréotypés et pas tous intéressants. Les motivations profondes des personnages principaux restent floues, pour le lecteur comme pour les personnages eux-mêmes. Si vous voulez absolument savoir quel cheminement psychologique a amené la fille d'Arnaud à l'accusé, inutile de lire le livre vous ne le saurez pas.
Le récit est malgré tout bien conduit, mais le final est très décevant.
Non, le véritable intérêt de ce livre, est la délicieuse description de la Belgique, de son histoire, de sa société. C'est simple, on a l'impression d'y être.
Note : 12/20

La fille qui avait de la neige dans les cheveux de Ninni Schulman

Repliée à Hagfors, sa ville natale, après un divorce difficile, Magda travaille pour le journal local tout en élevant son fils. Peu de scoops en vue toutefois, et l'ennui menace, jusqu'au moment où Hedda, 16 ans, disparaît, la nuit du Nouvel An. Puis le corps d'une autre adolescente est découvert à l'entrée d'une cave bloquée par la neige, dans une maison inoccupée. La police enquête sans grande efficacité de son côté, tandis que Magda fouine du sien, aidée d'un photographe dépêché de la capitale. Ils mettent au jour un réseau de prostitution de jeunes Moldaves dans la petite ville sans histoire. L'adrénaline aidant, Magda prend alors des risques considérables pour coincer les coupables, mais ce qui la choque le plus est que ce sont nécessairement des proches. Comment soupçonner ceux que l'on connaît depuis toujours ? Le point de vue des adolescents occupe, avec l'opacité des secrets de province, le premier plan dans ce palpitant polar Made in Sweden, qui plaira assurément aux amateurs de Camilla Läckberg.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Oui, bof... Ce n'est pas à la hauteur de ce qu'en dit le 4ème de couverture. Je suis allé sur le web voir ce que les lecteurs en pensaient et ça me réconforte un peu. C'est du mauvais Millénium ou Camilla Läckberg.
Une rédactrice en chef de feuille de chou (Magdalena) retourne au village après son divorce et retrouve ses anciens amis et son ex petit-ami (Peter). Au détour d'un chemin, elle tombe sur un meurtre et une bande de slovaques ou autre de l'est qui montent un minable réseau de prostitution. On est presque dans un roman feuilleton type "Nous deux" ou roman à l'eau de rose de hall de gare.
On vogue sur la vague des policiers nordiques mais on n'arrive pas à la cheville des meilleurs du genre. En attendant, tous les jalons sont posés pour avoir une suite aux aventures de Magda et Peter, et de Petra et Christer les bons flics... Ils ont tous des casseroles mais lesquels ?
Chut ! On en saura plus dans les prochains épisodes...
N'a pas la moyenne.
Note : 9/20

Le Jeu d'Anders De la motte

Henrik Pettersson, dit HP, la trentaine, vit de petits larcins en marge de la société suédoise. Lorsqu’il trouve dans le métro un portable dernier cri, son premier réflexe est de le revendre. Mais l’appareil affiche obstinément un message : « Tu veux jouer ? ». En cliquant sur « oui », Henrik ne se doute pas que ce « jeu » aux apparences innocentes va l’entraîner dans une escalade dont l’enjeu ultime pourrait bien être sa propre vie… Rebecca Normén est l’exacte opposée de HP : sérieuse et rationnelle, elle a récemment été promue garde du corps. Tout irait pour le mieux dans sa vie si elle ne trouvait pas régulièrement des petits mots menaçants dans son casier. L’expéditeur en sait beaucoup trop long sur son passé. Mais que cherche-t-il ? À jouer avec elle ? Les mondes de HP et de Rebecca vont se rapprocher inexorablement. Mais si la réalité n’est qu’un jeu, qu’est-ce qui est encore réel ?
Avis d'un membre du club Rouletabille (Pierre M.) :
On oppose ici deux concepts, l'un éculé au possible, l'autre un brin plus original.
Deux personnages que tout oppose (un gentil, un méchant, en gros) et qui n'ont rien à voir entre eux finissent par être réunis au fil de l'intrigue. En lisant le résumé ce n'est pas très tentant. Mais au final ce point de départ complètement bateau se révèle beaucoup mieux mené qu'on ne l'escomptait.
Le concept du jeu sur téléphone portable est plus novateur bien qu'ayant déjà été utilisé (on pensera au manga King's Game de Hitori Renda). Mais là aussi réussi à aller plus loin que ce qu'on pouvait en attendre en lisant le résumé.
Au final un thriller efficace et très agréable à lire. On attend la suite qui devrait sortir prochainement.
Note : 17/20

Inferno de Dan Brown

Une nouvelle aventure de Robert Langdon, héros du Da Vinci Code, autour du roman mythique : L'enfer de Dante.
(Ndr :ça c'est du résumé ! )
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Encore une pavé à la Da Vinci Code. C'est pour cela que ma critique est si longue.
Dès le départ les dés sont jetés, avec pour thème, la problématique de la surpopulation. L'humanité ne pourra survivre que si un fléau équivalent à la grande peste régule la population.
Donc, un biologiste fabrique et veut disséminer un virus...
On retrouve Robert Langdon, le désormais célèbre professeur de symbologie qui nous fait découvrir les secrets de Florence, un peu moins pour Venise et Istanbul.
Et puis Dante et sa Divine Comédie avec comme toile de fond Botticelli.
Bref c'est une course contre la montre ; une sorte de chasse au trésor dans laquelle les personnages ne sont pas ce qu'ils sont, et puis le sont finalement. On ne sait plus trop. Ça ne semble pas trop tenir la route, surtout le final en queue de lotte ; de poisson je veux dire.
Que deviennent les personnages ? Ils disparaissent d'un seul coup... A moins qu'il y ait une suite de 500 pages à venir et puis le film... Bref, c'est que du business.
Ce n'est pas un bon Dan Brown. C'est pour cela que j'ai mis presque un mois pour le finir. J'aurai même pu sauter les dernières pages. Ou alors j'ai rein compris vu les chiffres de vante...
J'avais déjà laissé tomber le Symbole Perdu au bout de 100 pages. J'ai vraiment préféré les titres anciens comme Deception Point ou Forteresse Digitale.
Je ne retire de ce roman que l'envie d'essayer, je dit bien d'essayer de lire Dante et sa Divine Comédie. Ce n'est pas gagné. Sinon, j'irai visiter Florence, et puis regarder le tableau de Botticelli.
A éviter, on peut lire autre chose.
Note : 10/20 et c'est bien noté.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Louis B.) :

Un scientifique de génie va répandre un virus dont on ignore les effets, afin de "réguler" la population mondiale qu'il estime trop élevée et en progression géométrique. Pour notre bien car s'il ne le fait pas, notre civilisation sombrera très rapidement dans la barbarie, à cause du manque de ressources naturelles de la planète.

Qui va tenter d'arrêter ce processus ? Un prof de fac et une charmante jeune femme, surdouée, apte au combat, pleine d'initiative et ...médecin (vous ne la rencontrerez jamais!!)

Oui...mais ce génie scientifique n'est pas un génie logistique : au lieu de tranquillement nous balancer son virus dans la g.....il nous propose un jeu de piste avec énigmes à foison (toutes liées à Dante), visite complète de Florence, Venise et Istanbul !!!

Et Dan Brown de nous étaler sa science sur les villes précitées (je croyais connaître Florence). Mieux, pendant leur fuite et leur recherche de divers objets dont je ne me souviens plus la nécessité de les trouver, nos deux héros commentent les œuvres d'art des musées qu'ils traversent tout en étant poursuivis par des tueurs (je suis admiratif).

Vous l'aurez compris, ce roman ressemble plus à un "exercice de style" qu'à un vrai roman. Néanmoins, par quelques rebondissements bienvenus, un style agréable, il se laisse lire.

Note : 10/20

7 jours de Deon Meyer

Benny Griessel, déjà rencontré dans Le Pic du diable et 13 Heures, est un flic atypique dans le paysage du roman policier. Alcoolique, certes (comme plus d'un confrère fictionnel), mais sincèrement cramponné à son nouveau vœu de sobriété, et fragilisé par la piètre opinion qu'il a de lui même. Déchiré entre les échecs de sa vie privée et son exceptionnelle conscience professionnelle, Griessel est ici confronté à un ultimatum : un mystérieux imprécateur menace, dans des mails délirants, de tuer un policier par jour tant que le meurtrier de la jeune et belle avocate d'affaires Hanneke Sloet n'aura pas été arrêté. Et il met aussitôt sa menace à exécution. Le problème est que l'enquête préliminaire n'a rien donné : ni indice, ni mobile, ni suspect (ou à peine...). Griessel devra donc repartir de zéro. A l'arrière-plan, se dessine bientôt un paysage urbain d'intérêts politiques et financiers, de compromission et de corruption, qui ouvre bien des perspectives. Jusqu'au surprenant coup de théâtre final.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Afrique du Sud - Le Cap. On aurait aimé avoir plus de description de l'environnement pour ceux qui n'y sont jamais allés, ou du moins suffisamment pour se plonger dans le milieu de l'enquête.
On comprend bien que ce livre n'a pas été écrit en français vu la qualité de la traduction. De là à lire du Zoulou, Khosa, ou Affrkaans malgré le glossaire en fin d'ouvrage...
Mais un peu de vie locale aurait aidé à faire passer ce pavé. J'ai du mal à accrocher et même pas du tout car je lâche l'affaire à la page 200... pas de plaisir à lire.
Un inspecteur alcoolique qui se soigne (encore un), une ex et des grands enfants, une maîtresse qui évolue dans le showbiz mais qui, elle, replonge dans l'alcool... une histoire de tueur qui menace par e-mail mais qui ne fait que blesser des policiers et enfin le meurtre classé, d'une avocate qui évoluait dans la haute finance et les magouilles, qui refait surface.
D'autres pourront peut-être aimer.
Note : 7/20

Le diable dans la ville blanche d'Erik Larson

Un homme construit le paradis sur Terre, l'autre y fait régner l'enfer. 1893: l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les Etats-Unis de montrer leur puissance au reste du monde. Au cœur de cet événement sans précédent, le célèbre architecte Daniel H Burnham, créateur du premier gratte-ciel, à qui revient la tâche de créer une cité de rêve, la Ville blanche. On attend près de 30 millions de visiteurs, de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Houdini, Frank Lloyd Wright ou Thomas Edison. Mais, dans l'ombre de l'Exposition, une autre figure accomplit de bien plus noirs desseins : H H Holmes, un jeune médecin apparemment bien sous tous rapports, en réalité l'un des tueurs en série les plus terrifiants de l'histoire du crime, sur la piste duquel se pressent un inspecteur d'une incroyable ténacité et une étrange association, le Whitechapel Club. Vendu à plus d'un million d'exemplaires outre-Atlantique, bientôt porté à l'écran avec Leonardo DiCaprio, ce document exceptionnel bénéficie d'une construction et d'un sens de l'intrigue dignes des plus grands auteurs de thrillers. Une formidable histoire où l'on constatera, une fois de plus, que la réalité dépasse toujours la fiction.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Pierre M.) :
La ville blanche c'est l'exposition universelle de Chicago, projet fou, jugé irréalisable, porté à bout de bras par un homme : Daniel H Burnham.
Le diable c'est Herman Webster Mudgett alias Henry Howard Holmes, serial-killer le plus prolifique de son temps et maître manipulateur.
L'ouvrage se divise littéralement en deux, un chapitre sur deux consacré à l'exposition en alternance avec le récit des méfaits de H.H. Holmes.
Posé sur des bases réelles très documentées, l'auteur se permet de romancer les espaces vides, les aspects humains, laissés entre les faits historiques avérés.
Si la vie de Holmes ne manque pas de d'intéresser (les stratagèmes déployés par cet homme pour dissimuler ses activités sont proprement hallucinants), les aléas de la construction et mise en œuvre de l'exposition finissent par s'engluer dans les tonnes de détails documentaires fournis par l'auteur (explications techniques sur l'architecture, statistiques de fréquentation...).
Les deux parties du roman n'ont aucun rapport direct, la naissance de la ville blanche sert surtout à conceptualiser la partie sur Holmes, et à comprendre comment cet homme a put tuer plus d'une centaine de personne sans jamais être inquiété.
Une bonne lecture, qui permet de mieux cerné l'esprit d'une époque à la fois si proche et si lointaine.
Note : 13/20

Le mystère de roccapendente de Marco Malvaldi

Toscane, juin 1895. Pellegrino Artusi est invité au château du Baron de Roccapendente, réputé pour sa bonne table. L'arrivée du célèbre gastronome est loin de réjouir tous les occupants des lieux. Le Baron vit entouré de sa vieille mère et de ses trois enfants : Gaddo, jeune homme paresseux et poète médiocre ; Lapo, un bon à rien ; et Cécilia, la spirituelle cadette qui reve de pouvoir étudier à une époque où les femmes peinent à s'émanciper. Le premier soir, tous les habitants des lieux se réunissent autour d'un succulent dîner à l'issue duquel, épuisé tant par son voyage que par ses agapes, Artusi part directement se coucher. A son réveil, il trouve le château sans dessus dessous : Teodoro, le fidèle majordome, vient d'être retrouvé mort, empoisonné, dans la cave qui était pourtant fermée à clef de l'intérieur... Le lendemain, quelqu'un tire un coup de fusil sur le Baron, le blessant grièvement. Chacune des personnes présentes est alors interrogée par l'auxiliaire de la police locale appelé pour enqueter sur ces crimes. L'irruption de ce policier qui se réjouit un peu trop ouvertement de s'être enfin vu confier une affaire digne d'intérêt dans l'enceinte confinée du château et ses questions dérangeantes irritent profondément la famille du Baron. Les soupçons ne tardent pas à se porter sur Agatina, la fiancée du défunt Teodoro. C'est sans compter l'intervention de Pellegrino Artusi, grand amateur de romans policiers à ses heures perdues, qui va diriger l'enquêteur dans la bonne direction.
Avis d'un membre du club Rouletabille :
Ambiance italienne en Toscane. On discerne la fin des privilèges en Italie.
Enquête assez fine sous forme de journal de bord tenu par un érudit en cuisine.
Bien

Un café maison de Keigo Higashino

Dans une maison des beaux quartiers de Tokyo, Yoshitaka Mashiba annonce froidement à son épouse Ayane qu'il va la quitter et qu'elle ne doit pas en être surprise, puisqu'elle n'a pas respecté les conditions du contrat qui les liait en ne lui donnant pas d'enfant. Qui plus est, il a rencontré une autre femme, et il veut reprendre sa liberté. Elle décide alors de partir passer quelques jours chez ses parents, à Sapporo. Le surlendemain, on retrouve le cadavre de Yoshitaka gisant dans son salon à côté d'une tasse de café renversée. Kusanagi et son équipe sont dépêchés sur les lieux. Prévenue, l'épouse de la victime rentre de Sapporo, et visiblement l'inspecteur n'est pas insensible à ses attraits. Sur le front de l'enquête, il est rapidement établi que le café bu par Mashiba contenait de l'arsenic, mais le
meurtre a autrement toutes les apparences du crime parfa
it.
Soupçonnant Ayané Mashiba, la collègue de Kusanagi prend alors contact avec le physicien Yukawa, qui a déjà aidé la police dans le cadre d'affaires apparemment insolubles. Il refuse d'abord de l'aider, mais change d'avis lorsqu'elle lui apprend que les sentiments de Kusanagi pour la suspecte semblent l'égarer.
Avis d'un membre du Club Rouletabille :
Ambiance zen japonaise. Enquête pointilleuse. A éviter pour ceux qui aiment l'action. Cela aurait pu être le crime parfait.
Bien

Le maître chanteur de Minsk de Morley Torgov

Avril 1868. A Munich, Richard Wagner met la dernière main à la composition de son opéra Les Maîtres chanteurs de Nuremberg. Les dernières années ont été très difficiles pour lui, et il sait qu'il joue son va-tout. Après des auditions pour le rôle-titre particulièrement tendues, une lettre anonyme l'avertit que la première signera sa ruine. Bientôt des meurtres touchent des membres de la production, et le maître lui-même est menacé. L'inspecteur Hermann Preiss est chargé de l'enquête.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Dans l'Allemagne du XIXème siècle, les conspirateurs étaient ce que sont les rock stars d'aujourd'hui.
Vieillissant, Richard Wagner, met la touche finale à son dernier opéra : les maîtres chanteurs de Nuremberg, quand celui-ci est menacé.
Ce roman, en dehors des meurtres, est en grande partie basé sur la réalité d'un milieu, d'une époque et de personnages de l'Histoire de la musique.
L'inspecteur Hermann enquête sur cette situation complexe où l'on est en mesure de croire que Wagner peut être assassiné.
Traduction du Canadien. A découvrir.
On peut aussi se procurer le roman précédent sur Robert Schumann : Meurtre en La majeur.
Note : 15/20

400 coups de ciseaux de Thierry Jonquet

"Voilà comment ça s'est passé", paru en 1997 dans la revue Les Temps modernes, raconte l'engagement politique, le travail en milieu hospitalier, l'expérience d'enseignant, et comment la découverte du roman noir boucle la boucle, rejoignant la politique : naissance d'un écrivain. Les nouvelles illustrent toutes les facettes de l'oeuvre de Jonquet : critique sociale et politique (dérive psychiatrique; défense des sans-abri, sans-papiers, sans boulot; détresse au quotidien des broyés du système), mais aussi noir frôlant le fantastique, et toujours, un humour grinçant et désespéré. Elles proviennent de quotidiens et magazines tels que Télérama, Libération, Senso, d'anthologies introuvables, de tirés à part hors commerce. Celle qui donne son titre au recueil, inédite, est une vraie nouvelle policière, fidèle aux règles du genre.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Maryse W.) :
Ce sont des nouvelles, l'écriture est agréable et fluide.
Se lit rapidement car les nouvelles sont parfois très courtes.
Certaines histoires sont tirées de faits réels, d'autres très fantaisistes. Des chutes surprenantes. C'est plus de l'humour noir, décalé, voire touchant qu'un polar ou un thriller.
A conseiller, comme tous les romans de Thierry Jonquet.
Note : 16/20

Incurables de Lars Kepler

Une jeune fille est assassinée dans la chambre d'isolement d'un centre de réhabilitation psychiatrique. Elle porte les traces de violents coups à la tête. Son corps est étendu sur le lit, les mains posées sur le visage, comme si elle jouait à cache-cache avec son meurtrier. Dans la grange voisine, on retrouve le cadavre de l'infirmière de garde cette nuit-là. Elle a été tuée à coups de marteau. Visé par une enquête interne, l'inspecteur Joona Linna est dépêché sur les lieux, mais en qualité de simple observateur. Il découvre rapidement que l'une des pensionnaires, Vicky Bennet, manque à l'appel. Sous son lit on retrouve des draps ensanglantés, et sous l'oreiller un marteau maculé de sang. Peu après, on signale le vol d'une voiture à bord de laquelle se trouvait un enfant de quatre ans. Les descriptions confuses fournies par la mère désemparée correspondent au signalement de Vicky. C'est le début d'une course contre la montre pour Joona Linna. En fouillant le passé troublé de la jeune fille, il fait d'inquiétantes découvertes. Qui est vraiment Vicky Bennet ? De quoi est-elle capable ? Et qui est cette médium qui ne cesse d'appeler la police, prétendant être entrée en contact avec l'esprit de la jeune fille morte ? Avec Incurables, Lars Kepler continue de sonder le tréfonds du psychisme humain. Une nouvelle fois, il signe un polar effréné aussi imprévisible que son héros. Un thriller impossible à lâcher.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Toujours le même inspecteur Joona Linna avec ses fantômes et ses casseroles au fil des romans du couple d'écrivains œuvrant sous le pseudonyme de Lars Kepler.
On en apprend un peu plus sur Joona et comme c'est devenu une habitude chez certains auteurs, on en saura plus dans le roman suivant ; il ne faudrait pas épuiser le filon...
Une histoire sombre, mieux ficelée que dans le roman précédent, sans trop de longueurs inutiles. L'écriture est tout juste correcte, sans plus, pour ne pas le classer dans les polars de hall de gare ; mais il est vrai que c'est une traduction.
Pourquoi après plus de 400 pages, précipiter la conclusion en 10 ou 20 pages ? On dirait que les auteurs n'arrivent pas à s'en sortir si ce n'est en expédiant la fin. C'est du travail bâclé.
Et puis après cette fin décevante, encore une petite couche sur les casseroles de Jonna pour introduire le roman qui suivra.
Note : 12/20

Le Pacte de Lars Kepler

Une jeune femme est retrouvée morte à bord d un bateau dérivant dans l'archipel de Stockholm. Ses poumons sont remplis d'eau de mer, pourtant il n y a pas une seule goutte d'eau sur ses vêtements. La sœur de la victime, une célèbre militante pour la paix, est quant à elle poursuivie par un tueur implacable. Le même jour, un corps est découvert pendu à une corde à linge dans un appartement à Stockholm. Il s'agit de Carl Palmcrona, le directeur général de l Inspection pour les produits stratégiques, l'homme chargé de valider les contrats d armement de la Suède. Tout semble indiquer un meurtre car la pièce est vide et rien n a pu lui permettre de grimper jusqu'au nœud coulant qui l'a étranglé.
Pourtant l'inspecteur Joona Linna est persuadé qu'il s agit d'un suicide... En menant de front ces deux enquêtes,
Joona Linna ignore qu'il entre de plain-pied dans un univers trouble fait de commissions secrètes, d'ententes tacites et de pactes diaboliques. Un univers où les desseins machiavéliques le disputent aux pires cauchemars. Un univers où les contrats ne peuvent être rompus, même par la mort.
Après L'Hypnotiseur, Lars Kepler signe encore une fois un thriller haletant et continue d explorer la face sombre de la 
Suède.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Ecrit à quatre mains (Mr et Mme Abnoril) par les auteurs de l'Hypnotiseur, adapté au cinéma et sorti en France le 8 Mai 2013.
C'est pas trop mal écrit (traduit du Suédois).
Bonne intrigue au départ, moins original que l'Hypnotiseur, et qui se développe sur 500 pages. Mais que de longueurs... de remplissage... on aurait pu faire 100 pages de moins en évitant les interminables poursuites (ou, inversement, en rajouter 100...).
On se lasse sur la fin qui, en plus, manque d'originalité.
Note :11/20

La fin de la saison des guêpes de Denise Mina

Dans une banlieue cossue de Glasgow, Sarah Erroll, une jeune femme sans histoires, est retrouvée sauvagement assassinée dans la maison de sa mère. La paisible communauté est choquée par cette agression inexplicable, violente, dont la victime semble avoir été choisie au hasard. La commissaire Alex Morrow, enceinte de jumeaux, est appelée sur les lieux. 
Au même moment, à des centaines de kilomètres, un riche banquier se pend devant sa demeure du Kent, laissant derrière lui deux enfants psychologiquement détruits et une femme brisée, sans parler de dettes abyssales. 
La force du livre réside dans la construction narrative : l’histoire est dévoilée par quatre protagonistes, qui représentent toutes les strates de la société anglaise, en pleine récession. Le lecteur assiste dans le premier chapitre au meurtre sauvage de la jeune femme. Il sait qui mais pas pourquoi. Et l’explication ultime le laissera sans 
voix.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :
Une découverte que cette romancière écossaise... Le roman est un petit bijou. L'inspectrice Alex Morrow est le personnage principal des polars de cette auteure à découvrir.
C'est bon du début à la fin.Rien de glauque dans les descriptions, même si le meurtre est affreux, car il n'est que suggéré à travers le rapport de police.En plus c'est bien écrit, même si c'est de la traduction. On laisse parfois le lecteur imaginer ce qu'il s'est passé entre deux chapitres... Il faut se procurer les autres romans de cette auteure.
Note : 16/20