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jeudi 6 février 2014

Animaux solitaires de Bruce Holbert

Comté de l'Okanogan, Etat de Washington, 1932. Russel Strawl, ancien officier de police pour le compte de l'armée, reprend du service pour participer à la traque d'un tueur laissant dans son sillage des cadavres d'Indiens minutieusement mutilés. Ses recherches l'entraînent au cœur des plus sauvages vallées de l'Ouest, là où les hommes qui n'ont pas de sang sur les mains sont rares et où le progrès n'a pas encore eu raison de la barbarie. 
De vieilles connaissances croisent sa route, sinistres échos d'une vie qu'il avait laissée derrière lui, tandis que se révèlent petit à petit les noirs mystères qui entourent le passé du policier et de sa famille. A l'instar des romans de Cormac McCarthy, Animaux solitaires mêle avec brio les codes du western et ceux des plus grands romans noirs. Un premier roman remarquable dont on ne pourra oublier le héros mélancolique qui rêve d'imposer sa justice aux confins de la civilisation. 
Quel que soit le prix à payer.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :

Le roman nous entraîne en 1932, dans une région sauvage de l'état de Washington, où la civilisation n'est qu'un mince vernis et la notion de bien et de mal est sujette à fluctuations.
L'histoire raconte le périple de Strawl, ancien shériff à la retraite que l'on force à reprendre du service en raison de crimes particulièrement atroces commis sur des indiens.
Strawl, pour qui la violence est une seconde nature, et qui est plus tendre avec son cheval qu'avec ses congénères, repart en chasse, aidé de son fils adoptif, qui ne s'exprime qu'en citant des versets bibliques...
Le livre se situe entre le western et le polar noir, avec chevauchées, beuveries dans les saloons, descriptions détaillées de la faune et de la flore, réflexions philosophiques sur l'absurdité de la vie, sur le non-sens de la religion...
Les dialogues sont laconiques.
Au final une impression de malaise prévaut, en partie imputable aux descriptions détaillées des tortures infligées aux victimes, en partie due au pessimisme des réflexions philosophiques et à la morale insensée du héros. 

Note : 12/20

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