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jeudi 6 mars 2014

Vent de sang de Nele Neuhaus

Le premier mort s'appelle Grossmann. Meurtre ou accident, l'affaire serait banale si l'homme n'était pas le veilleur de nuit de la société WindPro qui s'apprête à construire sur le Taunus un parc d'éoliennes, un projet combattu par une association de riverains. Deux hommes ont pris la tête des opposants : Ludwig Hirtreiter, qui refuse de céder une prairie nécessaire à WindPro malgré l'offre très généreuse de trois millions d'euros qui lui est faite ; et Jannis Theodorakis, sous couvert d'écologie. 
La confrontation est âpre, et lors d'une réunion consacrée au projet, une rixe éclate. Une femme décède. Le commissaire Oliver von Bodenstein, présent, est blessé. La situation ne cesse de s'envenimer et, bientôt, un deuxième meurtre est commis. Entravés par la duplicité des protagonistes prompts à dissimuler leurs motivations profondes derrière la commode façade de convictions éthiques ou morales, Bodenstein et Pia Kirchhoff doivent faire face au vent meurtrier qui semble s'être abattu sur la région du Taunus. 


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :

Sous le couvert d'un polar écolo, dont l'épée de Damoclès est un champs d'éoliennes, Nele Nehaus nous inonde de personnages (plus de cinquante) pour la plupart aussi inutiles les uns que les autres, autour d'une intrigue où plane la vengeance et l'amour. Rien n'est plus désagréable que de rencontrer durant quelques lignes, un personnage qui fait "psshitt" cité deux cents pages avant. D'autres tournent et virevoltent, encombrant la trame sans faire avancer d'un poil le Schmilblick.
Les inspecteurs évoluent dans un monde, sous couvert de l'amour des animaux et de la nature, où des personnages sincères et idéalistes sont instrumentalisés par une vengeance et dans lequel plane une escroquerie mise ne place depuis plusieurs années. Les personnages principaux agissent finalement d'une manière différente de ce qu'on attendait d'eux.
Et, évidemment, le ou les assassins ne sont pas ceux qu'on pense.
C'est bien connu, on veut des énergies nouvelles mais pas des dispositifs qui les produisent devant chez soi.On a le sentiment jusqu'à la dernière ligne d'un véritable gâchis; d'une sorte d'utopie salie par l'avidité de l'homme.

Note : 12/20

Avis d'un membre du club Rouletabille (Brigitte M.) :

Très vite, les inspecteurs évoluent dans le monde assez restreint des amoureux de la nature, d'amateurs macrobiotiques, de jeunes idéalistes instrumentalisé aussi bien par un homme amer saoul de vengeance que par toute une escroquerie mise en place depuis des décennies. Ces personnages sont parfois caricaturaux, mais c'est pour cette raison qu'ils nous cueillent en agissant très différemment de ce qu'on attendait d'eux. Et, évidemment, cet assassin n'est pas celui que l'on pense. 

Note : 12/20

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