Pages

vendredi 7 mars 2014

Veuve noire de Michel Quint

Le 11 novembre 1918, Léonie Rivière, jeune veuve de guerre qui espère subsister en devenant reporter, rencontre Edgar Prouville, soldat démobilisé après une blessure.
Très vite, ils entament une liaison passionnée et Prouville, qui débute une carrière de courtier en peintures, entrepose chez Léonie, à Montparnasse, un stock de toiles d'artistes dont il espère voir monter la côte : Modigliani, Picasso...
Mais il disparaît en laissant ses toiles. Aidée par Norbert Rameau, un photographe qui a été gazé au front, Léonie, résolue aussi à conquérir sa liberté de femme, va mener l'enquête à travers le Montparnasse de l'après-guerre. Une enquête qui la mènera à un quadruple meurtre commis au printemps 1917 sur le Chemin des Dames...


Avis d'un membre du club Rouletabille (Maryse W.) :

la Grande Guerre vient de s'achever. Léonie Rivière, dont le mari a été tué lors de l'offensive du chemin des Dames, reprend son travail de journaliste. Elle rencontre Edgar, un ancien combattant souhaitant se reconvertir en marchand d'art et en tombe amoureuse. Edgar entrepose alors chez Léonie des toiles dont une de Modigliani juste avant de disparaître. 
La première enquête de Léonie pour le journaux qui l'ont engagée concerne les agence matrimoniales qui se mettent à fleurir : elle y retrouve alors une photo d'Edgar. 
On va rencontrer dans ce polar des personnages qui profitent de la détresse des gens et des veuves de guerre. C'est le Paris de l'après-guerre. La misère, le froid, la faim, le milieu artistico-intellectuel de la peinture, le music-hall; on croise Cocteau et Radiguet, et surtout Modigliani. Il souffle comme un désir de revivre après les horreurs de cette guerre. Les femmes vont vers une plus grande autonomie. L'époque et l'ambiance y est parfaitement dépeinte.

Note : 11/20

Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :

Idée originale que de montrer le Paris d'après l'armistice du 11 novembre 1918 sous cette facette. 
Un Paris en effervescence qui met les bouchées doubles pour récupérer de plus de quatre ans de diète, et qui en même temps, a du mal à intégrer le retour des poilus.
Le début du livre nous décrit une série de meurtres à l'arrière du front, dont on ne comprend l'intérêt que plus tardivement.
La suite est alléchante et nous montre le foisonnement artistique de l'après-guerre et les débuts de Modigliani, Picasso, ainsi que les prémices de l'émancipation féminine.
Cette suite est bien documentée et c'est cette atmosphère habilement recréée qui m'a fait apprécier ce livre. 
La fin par contre est malheureusement bâclée en une dizaine de pages, et j'ai même dû chercher pour savoir qui était ce "coupable" sorti comme par magie d'on ne sait où !
Au total, un très bon livre pour ce qui concerne l'ambiance et le monde artistique de l'époque; quant au polar, avis mitigé à cause de l'épilogue décevant.

Note : 12/20

Avis d'un membre du club Rouletabille (Laurence F.) :

En fond de guerre 14/18, assassinat sauvage de soldats par une jeune veuve. Pas de suspens, style moyen. Lecture pas terminée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire