Pages

mercredi 19 avril 2017

Rever de Franck Thilliez

Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres. 
Si ce n'étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai. 
Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. 
Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur.   

Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.


Avis d'un membre du club Rouletabille ( Michel W.) :

Franchement, que faut-il inventer pour mettre la barre toujours plus haut au niveau du glauque et du sordide ? Cela en devient même grotesque : Grangé est un petit joueur finalement sur le plan inventif des tortures physiques et psychologiques. 
Une narcoleptique que l’on autorise à conduire, une intrigue invraisemblable, une construction du roman avec des retours en arrières et des événements différés qui font que finalement on ne sait plus si on est dans le rêve ou la réalité. On est prévenu au début du roman. Mais ce qui est plus navrant c’est qu’en fin d’ouvrage, l’auteur nous précise dans quel ordre il faut lire certains chapitres pour avoir une approche plus classique de son livre. C’est se moquer des lecteurs qu’il renvoie à un site web pour plus de précisions quant au dénouement. On peut garder ce livre pour avoir la collection Thilliez mais cette lecture est une perte de temps. 
J’ai failli lâcher l’affaire vers la page 50, mais je me suis accroché. 
J’aurais pas dû.

Note : 5/20

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire